Point d’information sur le contexte à la frontière franco-italienne :

  • Entre Vintimille et Menton :
    • La politique d’expulsion des campements à Vintimille continue, sans proposition d’accueil des personnes migrantes à la rue, mis à part quelques places pour les familles ;
    • A la frontière, même si le nombre de personnes renvoyées en Italie est plus bas que les années précédentes, on note la persistance de pratiques illégales :
      • Contrôles discriminatoires à la gare de Menton Garavan ;
      • Renvoi en Italie de personnes souhaitant demander l’asile en France (sans que l’on sache le nombre de personnes admises sur le territoire côté français pour accéder à cette demande d’asile) ;
      • Non-protection de certains mineurs isolés qui reçoivent une OQTF ;
      • Non-accès aux droits et garanties lors de la privation de liberté au poste de police de la PAF et de la procédure de réadmission.

Et je ne crois pas que cette triste info soit passée sur cette liste : la très chère Delia, qui a accueilli toutes les personnes dans son café à Vintimille pendant des années, nous a quitté récemment.

  • Entre Oulx et Briançon :
    • Même s’il n’y a pas d’accueil mis en place par les autorités publiques, les refuges d’Oulx et de Briançon continuent de fonctionner et d’accueillir inconditionnellement les personnes.
    • A la frontière, la majorité des personnes souhaitant demander l’asile en France est admise sur le territoire français par la PAF, tandis qu’une autre partie est renvoyée en Italie sans remise de document et sans accès aux garanties et droits (sans que l’on comprenne pourquoi pour les personnes ayant demandé l’asile en France). Les mineurs non-accompagnés semblent faire l’objet d’une protection.
  • Tunnel de Fréjus/Modane : il semblerait qu’il y ait des contrôles du côté italien, par la police italienne, des personnes souhaitant se rendre en France, et qu’elles soient empêchées de continuer leur route si elles n’ont pas les bons papiers. Les contrôles continuent ensuite côté français, notamment à Modane, et nous avons reçu des témoignages de personnes ayant demandé l’asile qui ont été refoulées en Italie.

Agnès Lerolle

Chargée de projet de la CAFI – Coordination d’actions aux frontières


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